Nina Stemme dans sa première Turandot au Met !
Loin d’être un simple ouvrage à grand-spectacle annonçant Hollywood, ou un opéra « vériste » de plus, Turandot est une merveille d’orchestration moderne dont certains comme le compositeur Luciano Berio qui compléta les dernières mesures manquantes, à la suite de Franco Alfano, souligna la parenté avec le Wozzeck de Berg. C’est aussi un écrin de rêve pour le chœur, les sopranos dramatiques comme Birgitt Nilsson, inoubliable dans le rôle-titre, et les ténors comme Luciano Pavarotti dont on a encore le « Nessun Dorma » de l’acte III, chanté au bord de la scène du Met, dans les yeux et les oreilles. C’était il y a dix-sept ans, dans la fameuse production de Franco Zeffirelli que le Met nous offre à nouveau avec la nouvelle grande Turandot de notre époque, également suédoise : Nina Stemme. Les Français qui l’ont adorée en Minnie (la Fanciulla Del West) vont se précipiter dans les salles pour l’entendre en cruelle princesse chinoise. À la Scala de Milan, elle en offrit une incarnation vocalement terrassante mais pas moins sensible dramatiquement, dévoilant mieux que sa légendaire consœur, l’humanisation progressive du personnage. Elle sera entourée au Met de Mario Berti, Calàf pas moins puissant et vaillant qu’elle, ainsi que de l’excellent Timur d’Alexander Tsymbalyuk. Né à Odessa, autant à l’aise dans les grands rôles russes qu’italiens, ce chanteur au physique élégant s’est imposé comme l’une des basses les plus solides, raffinées et subtiles de notre temps. Liste des salles et réservations ici : http://bit.ly/TurandotMet