James Levine pour un Tannhäuser à la baguette !
Que ceux qui ne goûtent guère les dérives « auteuristes » de la mise en scène d’opéra et les transpositions fantaisistes dans des époques et contextes absurdes se précipitent dans les salles de cinéma : ce Tannhäuser signé en 1977 par Otto Schenck et son décorateur fétiche Günther Schneider-Siemssen est fait pour eux. Des paysages de Thuringe au Château de Wartburg, le travail de reconstitution opéré par ce dernier est admirable, tandis que la mise en scène très simple de Schenck laisse l’interprétation ouverte. À la baguette, cet automne, un grand wagnérien : rien moins que James Levine, qui après avoir souffert de problèmes de santé l’ayant écarté du podium, fait depuis trois saisons un retour en force dans la maison qu’il a dirigée pendant plus de 40 ans. La « Romance à l’étoile » de Peter Mattei dans ce Tannhäuser devrait être à mourir de beauté, et l’Elisabeth d’Eva-Maria Westbroek nous hantera sans aucun doute de longues années, même si la véritable vedette de cette reprise sera le chef, par sa manière de gérer le temps musical, de sculpter l’orchestre et de faire miroiter les sortilèges de la partition d’une poigne de fer cachée dans un gant de velours. Pour trouver le cinéma le plus proche de chez vous qui diffuse cet opéra en direct ce samedi 31 octobre à 17h, cliquez ici : http://bit.ly/MetTannhäuser